dimanche 26 octobre 2008

Une presse bien sélective dans ses choix éditoriaux



A part une dépêche de l' AFP relayée sur le site internet de France 3 et celui de Marianne, peu de médias ont cherché à faire état des déclarations de Ségolène Royal lors de son intervention à Mont Louis sur Loire en Indre et Loire, le vendredi 24 octobre dernier, elles auraient du rencontrer un écho certain en pleine tourmente mondiale: "avec la crise financière , on va essayer de nous faire gober beaucoup de choses qui n'ont rien à voir avec elle". D'où son étonnement légitime que "bizarrement, on ne trouve pas des milliards d'euros pour le pouvoir d'achat(ni) pour l'emploi". Quant au mode de financement pour les entreprises stratégiques, "elle propose de puiser dans le trésor caché des pétroliers et dans la filière énergétique" car "il faut maintenant aller chercher l'argent là où il est "ce qui représenterait au moins 50 milliards d'Euros: ce chiffre résulte de la non-répercussion de la baisse du prix du pétrole brut ainsi que de l'alignement des prix de l'électricité du et du gaz sur celui du brut."

Pourquoi le citoyen lambda ne peut pas avoir accès plus facilement à ce type d'informations assez pointues ? Est,-ce la virulence du propos qui indispose? "La crise ne doit pas servir à renflouer une caste de financiers irresponsables."

Pour mémoire lors de la campagne présidentielle de 2007, Ségolène Royal s'était attaquée déjà à certaines dérives inquiétantes du système bancaire français, en particulier les tarifications parfois abusives qui frappent en priorité les personnes les plus vulnérables de la nation, ce qui avait donné lieu à l'époque à toute une série de sarcasmes méprisants de part et d'autre en guise de commentaires. Faudra t-il attendre d'autres catastrophes pour qu'on prête une oreille plus attentive à ce type de propos ?

Par contre une quantité invraisemblable de sondages sans réelle pertinence, l'opinion publique continue toujours à en être quotidiennement abreuvée jusqu'à la nausée: "les Français pensent que", non un échantillon dit représentatif auquel on a posé des questions préparées d'avance, où il n'y a aucune latitude pour les réponses puisqu'elles appellent au mieux un oui ou un non.

Ce type d'informations est -il de nature à renforcer le fonctionnement de la démocratie et surtout de l'esprit critique ?

A cet égard, il n'est pas inutile de relire en page 133 de la motion E, le passage sur les garanties de la liberté de la presse. Tant qu'on ne défendra pas un certain niveau d'exigence, nous risquons d'être condamnés à subir une hiérarchie de l'information assez approximative.
Eric

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