Dès la contribution « Combattre et proposer » dont la première signataire était Ségolène Royal (et l'on retrouve cela dans notre motion), le premier chapitre s’intitulait « en finir avec la mainmise du clan Sarkozy sur la France ». Cela reposait par ailleurs sur une analyse fouillée de la sarkozysation de la droite française (comme il y a eu, en Italie par exemple, une berslusconisation de cette dernière) et les conséquences que cela avait sur le débat démocratique.
Contrairement à ce que certains (rares) camarades pensent, l’union nationale est impossible avec une telle droite. Son arrogance, sa rhétorique brutale et ses jugements infantilisants (« vous êtes du côté des assassins », « vous êtes consternants »…) emp

Sarkozy était effectivement aujourd’hui devant le Parlement européen pour établir le bilan « à mi-mandat » de la Présidence française de l’UE. (PFUE). Le président du groupe PSE, Martin Schulz, a commenté plus que sèchement son intervention en indiquant notamment : « Ce sont vos erreurs qui ont abouti à cette situation où nous n'avons toujours pas les règles que nous devrions avoir ». N’ayant pas grand-chose à répondre sur le fond, Sarkozy n’a pu qu’utiliser la seule arme qu’il connaisse vraiment, la basse attaque politicarde. Il s’en est ainsi pris, une fois de plus, au prétendu « archaïsme » des socialistes français face à leurs camarades des autres pays européens. Comme toujours, la droite aime les personnes de gauche quand elles sont mortes ou à l’étranger !
Rien que du classique. Sauf que Sarkozy ne s’est pas contenté d’une seule salve. Il a continué sur le même mode, en faisant même référence au Congrès de Reims : « Dans le schisme socialiste je choisis Martin Schulz sans regret ». Cette obstination lui a valu une réponse vigoureuse et savoureuse de Martin Schulz qui a déclaré :
« Si j'avais su que je m'adressais au président de la République française, je peux vous assurer que mon discours (aurait été) totalement différent parce qu'il n'y a pas de différence entre mes camarades socialistes français et moi ». Sarkozy ne s’en est (toujours) pas arrêté là en répondant : « "Cher Martin, si je vous ai blessé en vous comparant à un socialiste français, je le regrette, dans mon esprit ce n'était pas indigne", puis "Mais j'admets bien volontiers que ce qui compte, c'est l'avis de celui qui le reçoit. Donc, M. le président Pöttering, je retire (…) M. Schulz est aussi capable de parler comme un socialiste français".
Tout cela pourrait traité avec ironie. Mais ce n’est pas une première, après les «caramels mous» de Fillon, les attaques permanentes en "irresponsabilité" de Copé, les leçons permanentes sur la « modernité » et les attaques débilitantes des porte-flingues.
Cette passe d'armes est en tout cas une source de satisfaction à un seul égard, mais très important : et si les socialistes français étaient aussi solidaires entre eux que Martin Schulz l’a été avec ses camarades français ? Merci kamarad!
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