
Les media, la droite et (malheureusement...) les Verts tombent à bras raccourcis sur Ségolène Royal au sujet de ses propos sur la taxe carbone. Or, non seulement ses propos sont fondés et rencontrent un fort écho auprès de la population, mais :
1 - Il s'agit d'une position unanime au sein du PS, telle que défendue par Martine Aubry lors de son discours de clôture de la Rochelle. Entre nous, on peut d'ailleurs remarquer le changement salutaire en quelques jours... En résumé, il ne s'agit pas d'une opposition de principe à la fiscalité écologique mais de la volonté que celle-ci soit juste et ne vienne pas faire payer aux plus modestes les erreurs commises par les industriels français et le gouvernement (absence de politique volontariste en la matière).
2 - C'est une position, contrairement à ce que disent l'UMP (et certains Verts...) que Ségolène Royal a toujours défendue, y compris en signant le Pacte écologique de Nicolas Hulot, cf passage en gras ci-dessous. Elle mettait déjà en avant le caractère injuste d'une taxe carbone indifférenciée. Autrement dit, elle n'a pas varié.
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Lettre de Ségolène Royal à Nicolas Hulot : taxe carbone
La candidate socialiste Ségolène Royal a signé le « Pacte écologique » de Nicolas Hulot dans une longue lettre à l'écologiste rendue publique vendredi. Dans son courrier, Ségolène Royal détaille son programme pour l'environnement.
Nicolas Hulot avait demandé aux candidats à la présidentielle de 2007 de se prononcer sur son pacte écologique, sous réserve de proposer sa propre candidature en cas de refus. « Je suis heureuse de signer le Pacte écologique », a écrit Ségolène Royal, avant de préciser ses actions pour une « politique d'excellence environnementale ».
La candidate socialiste a notamment retenu la proposition de Nicolas Hulot de création d'un poste de « vice-Premier ministre chargé du Développement durable » et de l'environnement, qui « aura pour rôle de coordonner l'action des différents ministères » tout en se voyant confier « la responsabilité de l'aménagement du territoire ».
Ségolène Royal demande une interdiction des « OGM en plein champ pour préserver l'agriculture conventionnelle et le développement de l'agriculture biologique », tout en insistant sur une nécessaire « réorientation des aides agricoles (...) dans le cadre d'une renégociation de la PAC (Politique agricole commune, NDLR) vers le développement rural, l'agriculture de qualité et la restauration de la biodiversité », en anticipant « cette négociation en profitant du rapport d'étape (européen sur la PAC) qui sera produit au cours de l'année 2008, probablement au moment où la France assurera la présidence de l'Union européenne ».
Coté transports, Ségolène Royal veut « pousser les industries de l'automobile à commercialiser les véhicules très basse consommation », elle souhaite développer les transports publics, tout en ouvrant le débat sur « la promotion des péages urbains en s'appuyant sur l'expérience réussie de Londres » et « la négociation pour toutes les entreprises de plus de 50 salariés de plans 'covoiturage' ». Elle souhaite aussi mettre en place « progressivement une taxe à la tonne transportée par la route », dont les ressources financeront le fret ferroviaire.
Ségolène Royal précise être favorable au renforcement de « fiscalité écologique », mais à « pression constante » pour « ne pas décourager les entrepreneurs et ne pas handicaper les couches les moins favorisées ». Toujours coté fiscalité écologique, la candidat socialiste prône l'instauration d'une « taxe de lutte contre les changements climatiques en complément de la TIPP », qui serait étendue au fuel domestique, et dont l'objectif serait de « lisser dans le temps la progression du prix des carburants ».
Par contre, Ségolène Royal émet des réserves sur l'instauration d'une taxe carbone sur les combustibles fossiles. Pour elle, « son caractère indifférencié la rend socialement injuste et difficile à supporter pour les catégories les plus défavorisées de la population ».
Ségolène Royal s'engage aussi « à augmenter la part des énergies renouvelables » et « à ramener la part de l'électricité d'origine nucléaire à 50% d'ici 2017 ». Elle se dit également en accord avec l'un des projets de Jacques Chirac, promouvoir la création d'une Organisation des Nations Unies de l'environnement (ONUE). Elle « souhaite que notre pays continue de promouvoir la création d'une Organisation des Nations Unies de l'environnement (ONUE) », actuellement défendue par Jacques Chirac.
http://actualites-news-environnement.com/20070106-Royal-Pacte-ecologique-Hulot.php
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