E comme (nouvelle)Equipe

Contrairement à ce que certains prétendent souvent, Ségolène Royal a toujours reconnu que la campagne présidentielle de 2007 n’a pas été parfaite, y compris de son côté. Dans son récit de campagne « Ma plus belle histoire, c’est vous », elle revient sur les difficultés qu’elle a eu à rassembler parfois, notamment au lendemain des primaires et les regrets que cela suscite.

C’est aussi cela, cette expérience de la présidentielle dans toutes ses facettes, qui lui donne cette force particulière. Ainsi, lorsque Ségolène Royal a décidé de remiser la question de sa candidature au premier secrétariat au « Frigidaire », c’était précisément parce que sa conviction était que les Français de manière générale et les socialistes en particulier, souhaitaient avant tout avoir à la tête du PS non pas un chef autoritaire, mais une meneuse d’équipe qui ait de l’autorité.

La motion E est ainsi depuis le début le fruit d’une équipe soudée faite de :

- Renouvellement : la motion E est sans doute la seule (avec la motion C) à mettre en avant une jeune génération, parfois très récemment engagée au PS, mais qui a une forte envie de le rénover de fond en comble. C’est une équipe triplement renouvelée d’ailleurs : variée dans ses parcours militants, féminisée et ouverte vers la France métissée. On y retrouve ainsi Delphine Batho, Aurélie Filippetti, Samia Gahli, Guillaume Garot, Aïda Peirera-Lemaitre, Najat Vallaud-Belkacem…

- Expérience : de grands contributeurs à la vie intellectuelle et militante du Parti, comme Jean-Louis Bianco, François Rebsamen et Vincent Peillon mais aussi de grands élus, signataires de la contribution « La ligne claire » nous ont rejoints. C’est Gérard Collomb, l’homme qui a radicalement modifié le visage de Lyon. C’est Jean-Noël Guérini, dont l’action au Conseil général des Bouches-du-Rhône est saluée par tous ;

- Ouverture : vers les experts tout d’abord : Philippe Aghion, Dominique Méda, Thomas Piketty… pour en citer qu’eux, approchés pendant la campagne présidentielle, continuent à nourrir le débat, à faire vivre les idées. La qualité de notre motion en découle, avec l’appui des débats participatifs. Ouverture également vers les mondes associatifs, artistiques et syndicaux, comme l’ont démontré aussi bien la présentation de la contribution à la Maison de la Chimie que le rassemblement de la Fraternité au Zénith.

Cet enjeu du renouvellement, de mettre en place une véritable alternative à la direction actuelle du Parti, qui ne soit ni une chasse aux sorcières ni du jeunisme, mais simplement une nouvelle incarnation du socialisme, afin de montrer que celui-ci, ne reniant pas son histoire, est toutefois capable d’en écrire une nouvelle et surtout… de faire l’Histoire !

Jonathan