Un ressort printanier pour la gauche

Le printemps a démarré en fanfare pour la gauche en ce soir du dimanche 21 mars, en Poitou-Charentes , Ségolène Royal a été réelue magistralement et est veritablement porteuse de cette esperance que tout notre pays attend. Certes si la mobilisation électorale a été supérieure au second tour, il n'en demeure pas moins que le fort taux d'abstention est la traduction d' un profond désarroi d'un certain nombre de nos concitoyens, en particulier des plus jeunes , la tranche d' age des 18-24 ans a pas mal déserté les urnes , elle n'a manifestement pas été happée par la nécessité de voter.

Aussi éclatant soit ce rassemblement victorieux, il nous donne des devoirs importants et impérieux si nous ne voulons pas nous égarer en chemin. La route pour 2012 passe par l'écriture d'un projet pragmatique, audacieux ,lucide et novateur qui doit apporter des réponses concretes à la desesperance des précaires, à la fragilité des classes populaires et moyennes,il y aura des choix déterminants à faire car on ne peut pas répondre à tout face à l'ampleur immense de la tache.

La mise en musique de ce vaste champ des possibles passe également par l'organisation de primaires ,dans une transparence sans faille, où seront bannis les petits arrangements entre amis ou tout ce qui risquerait de plomber le souffle de la démocratie interne.

Enfin celles et ceux qui s'étaient amusés ces derniers mois à sous-estimer l'impact et la force de propositions de Ségolène Royal en sont pour leurs frais, non contents d'exploiter ses idées après les avoirs moquées dans une première phase, ils n'hesitent pas à les récuperer quand le sens du vent les appelle, comme la taxe carbone par exemple, dont elle avait été la seule à dénoncer les effets néfastes sur le budget des ménages les plus fragiles.

Que cela leur plaise ou non, Ségolène Royal fait partie durablement du paysage politique de la gauche et rien ne saurait se faire sans son apport incontournable.

Eric Sternhac